Extrait du journal

Le rideau tombe sur le premier acte des CONVERSATIONS ou NÉGOciations de Genève. Il y aura débat historique plus tard sur le titre véritable de cette pièce, pour laquelle certainement la fameuse règle des trois unités n'aura pas été respectée, le deuxième actes devant certainement se développer ailleurs que sur les bords du Léman. Le premier n'a pas été constamment d'une égale facture. S'il doit être, selon la règle, l'acte d'exposition, celle-ci n'a pas été constamment claire, avec des silences obscurs et trop d'apartés. Los acteurs eux-mêmes ne jouaient pas toujours en cadence; un peu rapides les uns, un peu lents les autres. Voici donc l'entr'acte, qui sera peut-être un peu long, afin de permettre aux machinistes de régler le, décor du deuxième. C'est le moment de noter où en sont les héros. On voit bien où ils vont, puisqu'ils l'ont dit tout de suite. Mais les péripéties les ont fait moins avancer que ne le pensaient certains spectateurs pressés d'aller au dénouement. Dès les premières scènes, nous avons été assez heureux pour indiquer l'allure probable de l'intrigue on ne pouvait pas ici aller très loin; on ne pouvait que déblayer le terrain, déccvrager des prétentions illégitimes, situer le problème, échanger des suggestions, les opposer, les rapprocher, non pas jusqu'à la signature d'engagements réciproques1, et définitifs, mais jusqu'à la possibilité d'une véritable négociation, détaillée, minutieuse, sur des bases fixées en vue de ces engagements....