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Le Petit Parisien, 21 avril 1912

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Le Petit Parisien
21 avril 1912


Extrait du journal

Le Petit Parisien a rappelé déjà les souvenirs qui s'attachent à l'illustre explorateur dieppois qui fut un des 'découvreurs de l'Amérique et je n'y reviens pas. Ce qu'il me paraît intéressant de retenir au moment où s'embarque la délégation conduite par M. Ha'notaux, ancien ministre des Affaires étrangères, et par le représentant de M. Poincaré, président du Conseil, 'c'est le caractère véritablement original, sans analogue en Europe et dans le imonde, des relations franco-américaitoes, caractère d'autant plus précieux, qu'il se maintient invariable avec les tannées et que les sentiments d'autrefois )se font de jour en jour plus intimes Ces relations' d'intimité n'ont point !pour base un traité ou des engagements écrits. Entre les Etats-Unis et la France, ¡pas plus d'ailleurs qu'entre les Etats'Unis et un autre pays d'Europe, quel ,qu'il soit, il n'existe de lien politique. En général, à la. base des relations établies entre les peuples on trouve l'in;(Crêt.. Avec les Etats-Unis, cette base est dans les sentiments. Les rapports franco-américains se sont développés dans une atmosphère de sympathies réciproques, et ce sont ces sympathies qui leur assurent aujourd'hui encore le caractère le plus frappant. Je sais bien qu'il n'est point de mode à notre époque d'exagérer en politique l'action de ce que Bismarck appelait les « impondérables Bismarck cependant, n a point laissé le renom d'un chimérique et ce réaliste illustre croyait à l'action de ces facteurs moraux impossibles à peser et à chiffrer. Exagérer cette action serait évidemment s'exposer à des erreurs. La nier, serait s'y condamner. Après plus d'un siècle passé, la reconnaissance des Etats-Unis à l'égard de la France reste nn fait et comme dans tordre des faits rien ne la contredit ni ne la gêne, elle est prête toujours à se traduire en actes. Ainsi que le proclamait naguère le secrétaire d'Etat américain, M. Root, c'est une réalité avec laquelle il faut compter, sur laquelle nous pou-voes compter. Les' Etats- Udis,comme le 'disait 'naguère l'archevêque Ireland, n'ont rien oublié. C'est en apprenant l'histoire de son pays qu'un Américain apprend à aimer la France. On ne saurait nier, d'autre part, qua la gratitude patriotique s'ajoute la con-' fraternité républicaine el que, malgré des différences profondes de tempérament et de constitution, les Américains respectent dans la France l'apôtre de la liberté. Les citoyens américains, quand ils- regardent l'Europe, se sentent naturellement orientés vers les citoyens français. Ils savent gré à notre Ilépublique d'avoir, en durant et en augmentant le domaine de la France, porté témoignage en faveur du régime qui leur est cher....

À propos

Le Petit Parisien est un grand quotidien français, publié entre 1876 et 1944. Il était l’un des principaux journaux sous la Troisième République.

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