Extrait du journal
Il ne faut pas que la personnalité du chef d'état-major s'efface complètement devant celle, plus haute, du chef doit il est l'émanation et, pourrait-on dire, le bras droit. A celui-ci il doit. sans doute. comme touG il monde, l'obéissance complète mais il lui doit aussi une. aide matérielle et morale, qui se traduit par un apport constant de renseignements sur toutes choses et une connaissance aussi exacte que précise de la situation générale, des moyens d'action disponibles et des forcer adverses. Il est une encyclopédie vivante, il la disposition j permanente du commandement. Et. en sion extrèmement complexe et délicate, qui ne comporte aucune substitution de uîle ni de personne, et exige, par conséquent, autant de science professionnelle que d'activité. et de désintéressement. il est arrivé, une seule fois, que le chef d'état-major s'est substitué ati généralHssime mais c'était du consentement de celui-ci. En iSofi. comme en 1870, Molflce l'ancien a commandé de fait les armées prussiennes et allemandes, que Guillaume I" ne commandait que de nom. L'expérience a réussi, pour des raisons touchant de beaucoup plus près aux individus qu'aux principes. Il y aurait sans doute péril à la recommencer, malgré l'essai, fort, incomplet et assez peu probant d'ailleurs, qui en a été renouvelé par nos ennemis en 1014. Napoléon, qui faisait toujours tout par lui-même, a trouvé en un auxiliaire précieux, eu ce sens i';ue le major général de la Grande Armée était le seul qui fût assez au courant de la pensée du maître pour la transcrire en un langage clair et impérieux. C'étai;subalterne. Telle était, cependant, son s'arrêta. On sait que le désastre de \Vaterloo est dti, puur une bonne part, aux fautes commises dans son service par un chef d'état-major improvisé, qui cependant s'appelait le maréchal Soûl Foc h .'n:t'la -quand- ou mois d'août 19M, il fut appelé au commandement de la IX" armée. Il fit donc choix, pour l'assister, d'un homme en qui il avait confiance et qu'il jugeait capable de remplir, à ses côtés, les redoutables fonctions dont j'ai plus haut à esquisser les traits principaux. C'était un jeune lieutenaat-colonel de cavalerie, encore peu connu en dehors de son arme, mais qui se recommandait par une intelligence t!>ès vive et une activité infatigable. Dès lors, ce fut, entre les deux hommes, une collaboration intime, une union étroite et féconde, que cimentaient des liens hiérarchiques toujours strictement respectés, et qui mettait au service du génie un cerveau exceptionnellement apte à en réfléchir les rayons. Depuis, le vainqueur de et son chef d'état-major ne se sont plus quittés que par intermittence et pour de courts instantes....
À propos
Le Petit Parisien est un grand quotidien français, publié entre 1876 et 1944. Il était l’un des principaux journaux sous la Troisième République.
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