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Le Petit Parisien, 22 avril 1914

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Le Petit Parisien
22 avril 1914


Extrait du journal

• •"- ;* '--' - ':> r• • '*• ( '/•' * û • ' ' . : Ijfl '.>lih t :; -.i .• LES PiCHOI.ES DIT P^ÉSIDEprj ' 'i; '•''. :: •;. : • .'SifC.. ■ Votre Majesté et Sa Majesté ia reine me permettront de leur expri mer très simplement la joie profonde qu'éprouvent la ville de Paris et le peuple, français tout entier à recevoir lés augustes souverains de la grande nation amie. j 'ai gardé moi-même le souvenir le plus reconnaissant et le plus émù de l'aeefieil que Votre Majesté a bien voulu me réserver l'an dernier. lorsqu'Elîe m'a offert à Londres une si gracieuse hospitalité ; et les senti ments qui m'ont été témoignés, pendant mon séjour en Angleterre, par toutes les classes de la population britannique,- ont trouvé un écho fidèle dans le eœur de mes compatriotes. L'opinion publique s'est unanimement associée, de chaque côté du détroit, aux nouvelles manifestations de confiance et de sympathie réciproques dont mon voyage avait fourni l'occasion aux gouvernements de nos deux pays. La visite que Votre Majesté et Sa Majesté la reine rendent aujour d'hui à la France est Y éclatante consécration d'une amitié qui a désormais subi l'épreuve du temps et de l'expérience, qui a démontré son efficacité permanente, et qui répond aux volontés réfléchies de deux puissantes nations, également attachées à la paix, également passionnées pour le progrès, égale ment accoutumées aux mœurs de la liberté. Pendant lès heures trop brèves que Votre Majesté passera parmi nous, Elle ne pourra, sans doute, voir la France que sous un petit nombre de ses aspects physiques ou moraux. Les fêtes artistiques, sportives et militaires auxquelles Elle a aimablement promis d'assister lui présenteront cependant, sous une forme sommaire, quelques éléments de notre carac tère national et Elle retrouvera sans peine, dans les vertus qu'honore notre démocratie, plusieurs des forces traditionnelles qui ont fait, depuis si longtemps, la grandeur et la force de l'Angleterre : le sens de la mesure, de l'ordre et de la discipline sociale, la conscience éclairée du devoir patriotique, l'acceptation joyeuse des sacrifices nécessaires, le culte fervent d'un idéal qui ne s'éclipse jamais et qui remplit de lumière toute la vie d'une nation. Après une longue rivalité qui leur avait laissé d'immortelles leçons d'estime et de respect mutuels, la France et la Grande-Bretagne ont appris à s'aimer, à rapprocher leurs pensées et à unir leurs efforts. Il y a aujourd'hui dix ans que les deux gouvernements ont réglé à l'amiable les questions qui les divisaient. Les accords qu'ils ont passés à cette date, et dont la clairvoyance de Sa Majesté le roi Edouard VII et de ses con seillers avait si heureusement préparé la réalisation, ont tout naturellement donné naissance à une entente plus générale, qui est dorénavant l'une des plus sûres garanties de l'équilibre européen. Je ne doute pas que, sous les auspices de Votre Majesté et de son gou vernement. ces liens d'intimité ne se resserrent, tous les jours davantage, au grand profit'

À propos

Le Petit Parisien est un grand quotidien français, publié entre 1876 et 1944. Il était l’un des principaux journaux sous la Troisième République.

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