Extrait du journal

Nous avons eu, cette fois-ci, deux ou trois « candidats perpétuels ». Combien, dans le nombre, étaient de mauvais plaisants? Combien étaient des détraqués ? Il faudrait les avoir suivis pour en avoir une idée exacte. On aurait pu prendre pour un fou l'humoriste Tristan Bernard qui, en se proclamant pacifistz nationaliste engageait les électeurs à voter pour lui, parce qu'appartenant à deux partis, il vaudrait deux députés, ce qui faisait de lui un « candidat avantageux ». Mais M. Tristan Bernard s'amusait simplement, suivant son habitude, à étnnner ses contemporains. Il y a eu des fous candidats dont les excentricités sont demeurées célèbres. M. Raymond Meunier vient d'en rappeler quelques-unes, celles, notamment, du candidat Cotton, qui se présenta naguère aux élections législatives contre M. Joffrin et le général Boulanger. Cotton avait trouvé que les frais d'affichage coûtaient trop cher. Il était donc à lui-même son homme sandwich. Mais le programme qu'on lisait sur le double...