Extrait du journal
Voici le rapport du commandant du Georges-Philippar, télégraphié par les soins de M. Antonin, gouverneur de Djibouti et sur la demande du consul de France à Aden, à M. Ouernier, mi nistre des *Travaux publics et de la Marine marchande : « Parti de Colombo 10 mai, 22 h. 30. Le 16, à 0 h., par petite brise du sud ouest, j'ai aperçu le feu de Guardafui, déporté Nord 85 W. Ayant reconnu et tout allant bien à bord, j'ai laissé la consigne de me prévenir une demi heure avant sous travers, c'est-à-dire vers 3 heures. Vers 2 h. 10, l'officier de quart m'appela, me disant qu'une passagère se plaignait d'avoir le feu dans sa cabine. Je m'y rendis aussitôt en em pruntant l'escalier qui conduit au pont « C ». Quand je remontai la coursive du pont « D » en allant vers l'avant, j'eus l'impression non d'un accident local, mais d'un incendie paraissant se généraliser. Je jugeai qu'il fallait avant tout, pour l'éviter, venir vent arrière et stopper, car avec la vitesse le feu risquait de se propager d'autant plus rapidement que tout était ouvert partout. Les hublots avaient leur bon net pour procurer le maximum de cou rant d'air. Il importait aussi, pour parer à toute éventualité, que tous, à bord, fussent alertés. Je montai donc en courant sur la passerelle pour trapsmettre mes or dres. J'y trouvai le second capitaine et le premier lieutenant. Ce dernier mettait en marche la sonnerie d'alarme pour donner l'alerte. Le second capi taine avait déjà fait mettre toute barre droite et stopper les moteurs, en sorte que les ordres que je donnai dès mon arrivée ne firent que confirmer les siens. Ces messieurs avaient été éveillés avant le déclenchement de l'incendie par la mise en branle illicite, vers 1 h. 35, de la sonnerie d'alarme faisant communiquer la cabine avec les soutes à sohès (cet inexplicable phénomène s'était déjà produit huit jours aupa ravant, la nuit). Pensant à un vol possible, ils avaient couru à la cale « V » où ,se trouve cette soute, l'avaient fait ouvrir et, n'ayant rien trouvé d'anormal, ils s'en retournaient après la fermeture par le pont où ils rencontrèrent Mme Valentin, qui leur annonça l'incendie dans sa cabine n° 5, au pont « D ». Us y descendirent. Les...
À propos
Le Petit Parisien est un grand quotidien français, publié entre 1876 et 1944. Il était l’un des principaux journaux sous la Troisième République.
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