Extrait du journal

Avant de répondre à cette question, on doit se souvenir d'une ̃chose. Il y a six mois, on était inquiet de la quantité des livres sterling, des dollars, des florins, 'etc.. qui se présentaient sur notre marché. La Banque de France achetait tout, mais on finissait par se demander si elle tiendrait 'devant l'inondation, si le barrage qu'elle avait établi ne serait pas forcé, et, par conséquent, si notre monnaie ne serait pas revalorisée malgré nous et pour le plus grand bénéfice de ceux qui, après avoir joué à la baisse de notre monnaie, s'étaient mis à en jouer la hausse. La Banque de France est restée (maîtresse du terrain, et cela pour une raison bien simple, c'est qu'elle n'a pas cessé de fournir des francs à ceux qui en voulaient et qu'elle s'est montrée prête à leur en fournir indéfiniment. Chose tacite puisque la machine à fabri- j «uer des francs-papier est à sâ disposition et puisque la loi du C août 1926 l'autorise à faire marcher cette machine pour des achats de devises....