Extrait du journal

Rome, 23 mai. Le suicide de Bresei a produit partout beau coup de curiosité. Bresei, depuis son entrée dans le pénitencier, était sombre, mais il avait un grand désir de parler. Lorsqu'on lui imposait le silence, il répon « Vous verrez, mon jour n'est pas loin, et vous voue repentirez de m'a voir traité ainsi. » Dans les premiers jours de la semaine passée, Bresei tenta de se précipiter sur son geôlier, puis il entra en fureur et on dut lui mettre la camisole de force. Ces derniers jours, Bresei semblait avoir changé totalement de caractère. Il ne parlait plus et paraissait mûrir quelque triste projet. La nuit dernière il fit avec son pantalon quatre bandes pour confectionner une sorte de corde qu'il attacha au plafond et se pendit. Sur le mur de sa prison if avait gravé avec l'ongle le mot : vengeance. L'ongle du pouce avec lequel H avait gravé ce mot s'était déchiré et le doigt avait saigné. Une enquête est ouverte. ' Naples, 23 mai. Les journaux donnent quelques détails au su jet de Bresei : Selon le Mattino, Bresei s'est suicidé au moyen d'un essuie-mains, selon le Corrierc, au moyen d'un foulard bleu. Pendant son séjour dans le pénitencier, Bresei fut toujours très agite. Il ne pouvait s'habituer au silence et à la solitude. Comme il demandait des livres, on lui donna la Bible et la Vie des Saints, mais il les renvoya en disant qu'il n'y trouvait pas de réconfort suffisantLes geôliers ont constaté son suicide hier à deux heures cinquante-cinq de l'après-midi....