Extrait du journal
fonctionnaires, ayant perdu leur traitement, restreignent leur train de vile. Gomme partout en Chine, les mendiants vous harcèlent, mais ils pullulent plus qu'ailleurs et ne res pectent guère les ordres de leur association qui délimite avec pré cision le domaine où chacun d'eux doit exercer son activité. Leur ins titution millénaire a été contaminée par le désordre moderne. Si vous jetez quelques « cuivres » à l'un d'eux, tous ceux des environs seront en un clin d'oeil à vos trousses et rien au monde ne les fera lâcher prise avant que vous n'ayez payé votre dîme. Objets d'art et marché anx fourrures Il y a quelques quartiers où abon dent les commerçants qui vendent ces objets d'art secondaire où les Chinois sont sans rivaux : laques, jades, cloisonnés, cuivres, fleurs et coupes de Pékin, lanternes ; il y a les marchands de curios (porce laines et objets d'art anciens ou prétendus tels) ; il y a les rues des soieries et celles des broderies, où l'on trouve ce célèbre « point de Pékin » qui ornait les robes des mandarins de l'empire ; il y a des terrains vagues, au bout de ChienMen, des théâtres sous des tentes où, de 10 heures du matin à minuit, les acteurs, invariablement vêtus des costumes traditionnel, jouent et chantent pour les soldats et les coolies les mêmes œuvres vénéra bles que l'illustre Mei Lan Fang, ne représente que la nuit pour le public bourgeois, sur des scènes plus confortables. A côté de ces salles populaires de spectacle se trouve toute une petite ville de tentes carrées, aux ruelles étroites : la foire permanente des fourrures où, à des prix inconnus en Europe, vous pourrez acquérir les [ « croix » de petit-gris, de lynx, de chat sauvage, de léopard, de renard ou de castor qu'apportent les cara vanes de Mongolie. Ces prix, d'un bon marché qui ferait rêver plus d'une Parisienne, vous ne les obtiendrez qu'après une joute burlesque avec le marchand, qui vous demandera d'abord une somme très élevée et finira par se contenter du quart ou du cinquième de ses exigences primitives, en vous déclarant d'un air lamentable « qu'il perd de l'argent ». Rassurez-vous : il fait encore un joli bénéfice. Le pittoresque de la vieille cité Les promenades dans les grandes artères sont d'un charme particulier. Si les autos y sont rares, vous croi sez de nombreux pousses, de minus cules charrettes, et, de temps à autre, un coupé à l'ancienne mode,...
À propos
Le Petit Parisien est un grand quotidien français, publié entre 1876 et 1944. Il était l’un des principaux journaux sous la Troisième République.
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