Extrait du journal

«Jacques ffrnlHllli|iniH!IUHS[|llTJïïriMlÏÏIilTlTÏÏÏÏIÏÏ!lil¥llTilffllll!i!lllllf Il parait que 1er :1 A:uith l'a échappé belle. Le passag >remier ministre de l'Angleterre ;-< signalé à Paris, des suffragettes a.o sous la conduite de miss PankhtirsJ. préparaient en son honneur une rite manifestation. On en connaît le programme. Ce sont ordinairement des pierres, des bottes de légumes, des prospectus, des frochutes que de gentilles mains féminines lancent avec rage. On abîme quelques visages, ou casse des carreaux, mais c'est, pour la bonne cause, et la prison». apporte en récompense i. ces nouvelles amazones la palme du martyre. Le gouvernement français a jugé convenable de soustraire lord Auquitn à toutes ces prévenances, en dirigeant son wagun sur la ligne d'Italie, sans arrêt. On a bien fait. Peut-être que de semblables procédés gagnent des adhésions en Angleterre à la cause féministe en France, ils risqueraient de lui en faire perdre. Question de tempérament et de mœurs L'on ne peut nier que le mouvement en faveur du vote des femmes ait pris en Angleterre une réelle importance, non seulement à cause du bruit que font les revendicatrices, mais en raison de l'appui ou de l'opposition de certains ministres au pouvoir. Ce que l'on sait moins, c'est que la encore la France fut une initiatrice, et le Royaume-Uni récolte ce que les idées françaises y ont semé. û'fist, en effet, a la Révolution française qu'il faut remonter pour noter les débuts de l'émancipation féminine en Angleterre dès l'on voit apparaître à Lond:es des sociétés populaires, as l'imitation des clubs de Paris, où l'on 1 compte bon nombre de citoyennes (citisennesscs). Il se forme aussi des sociétés secrètes composées d'ouvriers et de leucs femmes. Enfin, des associations composées exclusivement de femmes se fondent après avec des présidentes, des secrétaires, des propagandistes. L'élan est donné, il ne s'arrêtera pas. Il s'agissait d'aider les hommes dans leurs revendications politiques. Birmingham devint un centre d'agitation. L'on voulait répondre victorieusement à la décision injurieuse de 1739, prise par la cour du ban du roi elle affirmait que les femmes n'avaient pas le droit de voter, le choix des membres du Parlement exigeant une intelligence développée que les femmes ne sont pas censées posséder Ce n'était pas mâcher les mots. C'était déjà quelque chose pour les femmes de parler dans leurs réunions, dans leurs clubs, mais cela ne satisfaisait pas leur beau zèle. Il s'agissait de se jeter dans la mêlée politique, de prendre part à la lutte des partis. Le pas fut franchi à la course. C'étaient surtout des femmes du peuple qui accompagnaient leurs maris, des ouvriers, dans les assemblées les dames de l'aristocratie et de la bourgeoisie les imitèrent et leur activité quelques-uns disent leur besoin d'agitation se donna libre cours dans les périodes électorales. Elles s'employèrent utilement dans le canvass. Le canvass consiste en visites que le député et ses amis influents rendent à chaque électeur. Cela se pratique chez nous, mais avec moins d'enthousiasme, d'originalité aussi. En Angleterre, les grands seigneurs ne dédaignent pas de se rendre dans /la boutique d'un artisan pour lui demander sa voix. Les femmes s'ingénièrent dans l'art de canvasser, de gagner l'électeur, et elles y réussirent. Elles travaillèrent pour leur mari, pour leurs amis aussi. La duchesse de Devonshire se rendit célèbre pour le zèle qu'elle employa en faveur de l'illustre orateur whig Fox elle alla jusqu'à accorder un jour un baiser à un boucher pour obtenir sa voix....