Extrait du journal
L'autre argument des négrophobes, de ¡ceux qui nient l'amélioration de la race Snoire, est que l'esclavage existe encore ien Afrique, et c'est là, à leur avis, un signe de débilité mentale. Est-ce qu'au (commencement du dix-neuvième siècle des armées de négriers, travaillant Cour le compte de planteurs amériicains, n'ont pas donné le mauvais pexemple en mettant l'Afrique à feu et !& sang? Ils y ont introduit l'alcool et la coudre, ces moyens de destruction et d'abrutissement. Les fautes des civilisés sont trop récentes pour que leurs jtoaces en soient entièrement effacées. A dire vrai, nous ne nous faisons pas «une idée bien exacte de l'esclavage en ;Afrique. Ceux qui l'ont étudié de près imous apprennent qu'il revêt deux formes 'bien distinctes. D'après un officier disjiingué, le capitaine 0. Magnier,quivient ¡d'écrire une étude du plus haut intérêt leur l'Afrique, il faut distinguer les captifs de case et les captifs de guerre. Les jjpremiers, à la solde d'une famille, sont jtiés dans la maison de leur maître et y ¡;seront attachés jusqu'à leur mort. Com.ne on l'a si bien dit, ce sont presque les ïclients de la gens romana. Naturellement, le chef de case ou de clan a tout tttttérèt à les bien traiter et les voyageurs «ont remarqué que les captifs usent «le tous les droits coutumiers. Ce sont es serviteurs sur lesquels on veille comme s'ils étaient des parents d'ailleurs, des alliances sont fréquentes. Tout autre est le sort des captifs de guerre. Ce sont ceux qui ont été pris, .comme butin, au cours des expéditions. Sitôt qu'ils sont arrivés dans les villages ;où ils devront vivre, on les enchaîne. C'est que leur unique but est de fuir pour recommencer leurs attaques. Et il arrive souvent que ces captifs de guerre, au bout de plusieurs générations, deviennent des captifs de case et sont traités avec amitié. Nous ne voulons pas dire que l'esclavage est là-bas une idylle mais il ne faut pas prendre à la lettre la 'célèbre boutade « En Afrique, on ne 'peut pas envoyer trois hommes en rom'mission sans courir le risque que deux :d'entre eux ne conspirent ensemble et ne réduisent le troisième en esclavage. » ,Il est souhaitable pourtant que l'esclaivage disparaisse au pays noir mais il y 'a moins de cinq siècles, des nations européennes, comme l'Espagne, avaient leurs 'marchés d'esclaves attitrés. Il faut compter avec le temps et l'évolution des taœurs..̃̃•...
À propos
Le Petit Parisien est un grand quotidien français, publié entre 1876 et 1944. Il était l’un des principaux journaux sous la Troisième République.
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