Extrait du journal

Mariages d'amour Au lendemain de la « Sainte-Catherine », un jour où ont un peu rêvé à leur avenir les ingénieuses et adroites petites « demoiselles de la mode on peut bien conter, w histoire merveilleuse, qui sera commentée dans les bavardages d'ateliers c'est celle qui nous arrive d'un peu loin d'Amérique mais qui, par hasard, est parfaitement authenti- que, bien qu'un peu extraordinaire. Les Américains, si positifs qu'ils semblent être, sont capables, d'aventure, dêtre menés, eux aussi, par le sentiment. Le multimillionnaire George Westinghouse vient de le prouver. Il visitait un établissement commercial et on lui avait donné pour guide une simple petite ouvrière, miss Evelyne Brockland. L'ouvrière était intelligente et gracieuse. Elle pilota le visiteur dans la maison en lui fournissant avec agrément toutes les explications nécessaires, et en y mettant un sérieux qui le frappa. Il s'avisa alors de la regarder, et il la trouva charmante. Il l'interrogea sur son sort, et elle lui répondit avec franchise et droiture. Elle appartenait à une famille humble et pauvre et la vie ne semblait pas devoir se présenter pour elle bien brillante. M. Westinghouse l'écouta avec intérêt et s'en alla un peu pensif....