Extrait du journal

L'intention avouée du cabinet de Berlin était de profiter du débat sur le rapport Benès pour exposer pleinement ses vues sur le désarmement général et sur la conférence mondiiale dont il souhaite si ardemment la prompte convocation. Ce qu'il voulait surtout, c'était, avant que l'Assemblée se sépare, répondre à certaines parties du discours de M. Briand, auquel il a été particulièrement sensible, et essayer de dissiper l'impression, fâcheuse pour l'Allemagne, qu'il pouvait avoir laissée dans l'esprit de l'assistance. Ce double calcul n'a pas été heureux. Les déclarations que ses représentants avaient soigneusement préparées, et dont on lira d'autre part les passages essentiels, sont loin d'avoir eu, en effet, le résultat qu'ils en attendaient. Non seulement la doctrine de l'Allemagne inoffensive et désarmée a été trop tendancieuse pour convaincre personne, mais le zèle enflammé avec lequel ils ont déclaré la nécessité du désarmement général a fini, par son exagération même, par paraitre suspect....