Extrait du journal

On se demandait si les départs pour les vacances de Pâques seraient, cette année, aussi nombreux que de coutume. Il n'est pas possible encore de con naître les statistiques, mais il semble bien, en dépit de quelques fléchisse ments, que l'affluence ait été, cette fois encore, considérable sur l'ensemble des réseaux. C'est ainsi qu'à la gare d'Orsay et à la gare Montparnasse on a dû dou bler et même tripler un certain nombre de trains, cependant qu'au contraire, à la gare des Invalides, le trafic demeu rait normal. A la gare du Nord et à la gare de l'Est, il fut également néces saire de former de 3 trains supplémen taires. Mais c'est à la gare Saint-Lazare que le trafic fut le plus intense. Il y avait eu, vendredi déjà, de très nombreux dé parts; toutefois, le mouvement prit, hier après-midi, sa véritable ampleur, et le spectacle de l'immense hall envahi par une foule affairée ne manqua pas d'être impressionnant. Au secrétariat de la compagnie de l'Est, on nous renseigna très aimable ment sur les particularités de ce mou vement inusité et, pourrait-on dire, inespéré, de voyageurs, et sur les me sures que la compagnie avait prises pour organiser les convois nécessaires. Lee départs sur Londres furent les plus nombreux, déclare-t-on. Les plages de la Manche attirèrent également un gros public. Entre 17 heures et 17 h. 30, quinze trains partirent. Puis il y eut un temps d'arrêt, une « coupure », néces citée par le départ des nombreux trains de banlieue. Le trafic sur les grandes lignes reprit à 20 heures, à une cadence accélérée, et jusqu'après 22 heures. Il est à noter que la location fut moindre que les autres années et qu'il y eut un décalage assez net des secondes vers les troisièmes classes ; raison d'économie, sans doute, et aussi du plus grand confort que les voyageurs trou vent maintenant en troisième....