Extrait du journal
Ce qui s'est passé en avant d'Hurtebise, sur le chemin des Dames, est plus caractéristique encore. Il y avait là une vaste caverne, profonde de 300 mètres et large d'une centaine qui, avec ses mitrailleuses, ses embrasures surélevées et ses nombreuses ramifications, formait à la fois place d'armes, réduit de la défense et point d'appui éventuel pour l'offensive. Violemment assaillis et surpris dans leur quiétude, les hommes qui l'occupaient ont à peine essayé de lutter, et bientôt se sont rendus au nombre de 340, dont 10 officiers, avec 9 mitrailleuses, leurs munitions et les magasins qu'ils étaient chargés de garder. Qui ne voit, par ce doufcle exemple, comme par le constant échec des contre-attaques, que nos ennemis, s'ils conservent encore la cohésion mécanique du rang quand ils sont poussés de l'avant par masses, ont perdu beaucoup de cette force latente que les bataillons restés solides ne cessent d'accuser devant le danger ? Depuis quelque temps, les Allemands, chaque fois que les alliés foncent sur eux avec vigueur, sont obligés de leur céder le terrain. Les coups de pointe que nous leur portons, sur la Scarpe, dans le Laonnois, en Champagne, en Italie où les Autrichiens se font assez sévèrement malmener sur le plateau d'Asiago, sont pour eux l'occasion d'un recul. Recul partiel, il est vrai, et restreint, mais recul tout de même. Et quand, ensuite, ils en viennent à l'effort contraire, ils échouent pitoyablement. Telle est la conclusion à tirer, en bloc, des derniers événements militaires qui, s'ils ne sont pas très sensationnels, donnent au moins l'impression, de notre côté, d'un ascendant moral indiscutable et d'une supériorité grandissante. Le moment serait bien mal choisi, vraiment, pour écouter les roulades enrouées de la flûte pacifiste, et laisser fléchir notre bras, au lieu de le raidir encore plus. Une grande voix vient de se faire entendre. qui rappelle l'armée et la France c'est tout un tu sentiment exact des nécessités actuelles, et leur indique où. est -le devoir. Nous nous battons, écrit le général Pétain, non seulement parce qu'une provocation brutale, suivie des pires abominations, nous y oblige, mais aussi « parce que ce serait un crime 'de trahir, par une honteuse défaillance, tout à la fois nos morts et nos enfants. »...
À propos
Le Petit Parisien est un grand quotidien français, publié entre 1876 et 1944. Il était l’un des principaux journaux sous la Troisième République.
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