Extrait du journal
Certes, quand j'ai été appelé à constituer le cabinet actuel, le.danger de la situation politique et financière ne pouvait échapper à personne et, en présence des difficultés qui m'attendaient, j'aurais désiré m'entourer de certains hommes dont j'avais déjà longuement apprécié la collaboration, et au premier rang aesquels je plaçais, bien entendu, noire ami, M. Maginot. Mais les circonstances étaient si graves qu'eues m'interdisaient d'obéir à des préférences personnelles. Plusieurs crises ministérielles avaient 'éclaté coup sur coup une sorte de panique s'était emparée de la Bourse le. francs était entraîne dans une chute vertigineuse il semblait que fussent menacées à la fois les finances publiques et la monnaie nationale, les institutions parlementaires et l'autorité gouvernementale. Maintenant que le péril est cassé, on est naturellement porté à l'oublier. Qu'on l'oublie, soit, mais qu on n'aille pas jusqu'à nier qu'il ait existé. Nous n'avions qu'un moyen de le conjurar, c'était celui qui nous avait sauvés devant l'ennemi au mois d'août la renonciation à nos querelles, la volonté d'unir sans arrière-pensée tous nos efforts dans une œuvre énergique de salut et de redressement. Je n'ai pas cru pouvoir décltner la mission de préelder à cette entreprise de réconciliation nationale. Je l'eusse même voulue plus large que je ne l'al réalisée. Jai eu, du moins, la haute satisfaction de grouper autour de moi des chefs politiques qui. sans rien tabandonner de leurs opinions respectives, m'ont prêté, en ces heures difficiles, leur plus cordiale collaboration et qui n'ont aujourd nui d'autre ambition que d'assurer, en parfait accord, le plein succès de notre tâche commune. Tâche très complexe et très ardue, dont l'accomplissement impose à chacun de nous et particulièrement, vous le supposiez bien, au président du Conseil, ministre des Finances, des efforts persévérants et de pénibles obligations. Lorsque,au commencement de 1924,j avais demandé aux Chambres le vote de deux décimes, j'avais dit, à la tribune, que je m'exposais sciemment à l'Impopularité. Je ne me suis pas fait plus d'illusions en reprenant le pouvoir dans les circonstances où il m'a été offert. Mais combien vaine, et même combien nuieible serait le plus souvent la popularité d'un ministère s'il ne dépensait pas pour le bien général le crédit qu'il tient momentanément de la faveur publique 1...
À propos
Le Petit Parisien est un grand quotidien français, publié entre 1876 et 1944. Il était l’un des principaux journaux sous la Troisième République.
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