Extrait du journal

Par JULES MARY VIEUX ÉTUDIANTS Les portes des Facultés sont closes et les cours sont fermés tandis que les collégiens s'apprêtent à rentrer, les vacances finies, les étudiants ont encore devant eux plusieurs semaines de repos. ils subissent, pendant ce temps, les exhortations passionnées de leurs parents, leurs recommandations et leurs conseils car il est bien entendu, même de nos jours, que le passage au quartier Latin est un séjour de perdition et qu'à a la brasserie se dissipent les meilleurs principes familiaux. On en est resté dans beaucoup de familles, aux héros de Murger, à ces lamentables bohèmes qui se livrent du matin au soir à la chasse du repas problématique avec la ténacité d'estomacs affamés. Qu'on ne vienne pas invoquer les nombreux cours il. suivre, les conférences et les dissertations, tout cela n'est, aux yeux de certaines gens, crue prétexte à discussions paradoxales, inutiles et vides. L'étuliant est-il jeune, on se le représente, goitre d'un béret, affalé sur la banquette ,d'un café est-il vieux, il se traîne de table en table, ressassant ses anciens rêves, loin de l'étude familiale. On dénie, à l'un comme à l'autre, tout effort et toute poésie jamais entre eux on n'a vu passer l'ombre de Claude Bernard, ni celle de Mimi....