Extrait du journal

Depuis que je parcours les communes des Bouches-du-Rhône, pour faire en conscience, mon métier de candidat, je ne puis me défendre de cette impression. que les mœurs électorales ont. quelque peu changé dans notre belle Provence. — Je n'entends guère parler que des chances de succès que peuvent avoir X. ou Z. — Celui-ci a « le vent » pour lui ; cet autre semble en déteint ; — un troisième s'en fait accroire. — Tel est évalué à deux cents voix : tel autre à cinquante ou soixante. Nous serions des chevaux de course, au lieu d'être des hommes politiques sollicitant, pour leurs convictions autant que pour leurs personnes, la confiance des électeurs, qu’on ne parlerait guère autrament. Il ne manque que les paris pour que l'assimilation soit complète. Il semble que tout l’intérêt de la question posée, soit dans les noms propres de ceux qui arriveront les premiers : quant à se préoccuper de ce qu’ils feront une fois investis du mandat qu’ils dcm&RJent, il s-ruhi? mie ce toit superflu. II est bien un peu question d’étiquettes politiques ; mais on sait, de reste, que la même étiquette peut couvrir des marchandises bien différentes ; Met jamais, peut-être, il n’a moins été...