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Le Petit Provençal, 2 février 1894

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Le Petit Provençal
2 février 1894


Extrait du journal

Lockroy, développant son interpellation sur l’état de la marine française, venait de signaler toutes les Assures par où, selon son énergique métaphore, « se répand l’or de la France. » Notre flotte, en dépit des 3.000 millions dépensés depuis vingt ans, inférieure de plus de deux cents unités à la flotte de la Triple-Alliance; encore faut-il en déduire un quart de nos bateaux que leur état de vétusté place dans un situation trop manifeste d’infériorité. Des virements opérés, contre toutes les règles de la comptabilité publique, sur l’ordre même du ministre de la marine, les côtes de France ouvertes à des invasions possibles ; les plus déplorables confusions de pouvoirs introduites au sein de celte organisation où l’unité de commandement et de direction serait indispensable. Nos torpilleurs incapables en partie de tenir la mer. L’armement défectueux. Nos arsenaux incomplets au point de vue de l'approvisionnement....

À propos

Le Petit Provençal fait suite à La Jeune République, fondé en 1876 par Geoffroy Velten et Jean-Baptiste Chanot. Publié à Marseille, il affirme sa place à la gauche de la ligne politique du Petit Marseillais et consacre sur plusieurs pages des rubriques importantes sur les sports (cyclisme, football, tauromachie, tennis, athlétisme, etc.). Bien qu'ayant publié en « une » l'appel du 18 juin 1940, le journal basculera dans le camp du régime de Vichy sous l’Occupation. En conséquence, il sera interdit à la Libération.

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