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Le Petit Provençal, 3 février 1922

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Le Petit Provençal
3 février 1922


Extrait du journal

Kous avons dit quels étaient les méfaits de cet absurde nationalisme qui, lorsqu’il triomphe dans un grand pays comme la France, peut aboutir à troubler et à fausser toute la conduite de la politique extérieure dans un sens mamanifestement contraire aux véritables intérêts nationaux de ce pays. Il y a des nationalistes partout, mais ils ne sont dangereux que là où les foules stupides ont la naïveté de prêter une oreille complaisante à leurs grotesques boniments. De ridicule, le nationalisme devient alors dangereux car il risque d’attirer sur une nation les ressentiments ou même les colères des autres peuples. En fait, on peut affirmer qu’un pays où le nationalisme sévit et parvient à établir sa domination abjecte est un pays condamné à l’isolement. Or, qui ne voit le péril d’une telle situation ?...

À propos

Le Petit Provençal fait suite à La Jeune République, fondé en 1876 par Geoffroy Velten et Jean-Baptiste Chanot. Publié à Marseille, il affirme sa place à la gauche de la ligne politique du Petit Marseillais et consacre sur plusieurs pages des rubriques importantes sur les sports (cyclisme, football, tauromachie, tennis, athlétisme, etc.). Bien qu'ayant publié en « une » l'appel du 18 juin 1940, le journal basculera dans le camp du régime de Vichy sous l’Occupation. En conséquence, il sera interdit à la Libération.

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