Extrait du journal

Paris, 2 Janvier. Sans doute, les allocutions échangées entre les chefs d’Etat et les ambassadeurs à l'occasion du 1er janvier n'ont que la signification de compliments d’usage en pareille circonstance ; mais pourquoi mettre en doute leur sincérité et chercher à en diminuer la portée ? Lorsque le président de la République, répondant au doyen du corps diplomatique, a exprimé sa vive satisfaction de ce que la diplomatie consacrait ses meilleurs efforts au règlement par voie d’arbitrage des différents internationaux, lorsqu’il a affirmé les désirs constants de la France de travailler au maintien de la paix et l’intérêt des peuples de persévérer dans cette voie, on peut dire que le premier magistrat de la République traduisait les sentiments les plus nets et les plus chers do notre pays....