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Le Petit Provençal, 4 août 1896

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Le Petit Provençal
4 août 1896


Extrait du journal

Voilà encore une lois le gros mot lâché. A lire les jou rua yeux du centre, les socialistes internationalistes sont les pires ennemis de la patrie, sous prétexte qu'ils ne passent point leur temps à faire flotter des drapeaux ou à relire M. Vaut Déroulède. Les républicains modérés ont seuls le culte du pays. C'est même pour cela qu’ils sont m maigres, les pauvres ! Le thème est bien usé. mais on ne se fait point faille de rebroder dessus des variations areconnues. Les variations réussissent même si bien auprès d’un certain nombre de gens, qu’on a vu l’émeute soi-disant patriotique menacer un moment nos amis du Congrès ouvrier de Lille. Ils étaient tous là. les remparts de la France î II y avait là surtout les fils à papa, les descendants de ceux qui avaient inventé le remplacement militaire pour leur intéressante progéniture et qui ont crié comme des putois. quand on a demandé l égalité de ions les Français devant la caserne. Il y avait là les cléricafards qui s’indignent et poussent des cris d’orfraie, parce que la République expédie les séminaristes au régiment. 11 y avait là les gommeux qui, à peine arrachés à la noce diurne et nocturne, se transforment en fougueux anarchistes, parce qu'une fois incorporés dans le rang, ils ont eu à subir l’autoritarisme de quelque caporal ou de quelque serpent né sous le chaume, de parents autrefois taillables et corvéables à merci. Il y avait là aussi, et ils n'étaient pas le moindre ornement de la manifestation, les bons bourgeois qui acclamaient Jules Simon quand l’empereur allemand le recevait en son palais et lui disait toutes sortes de gentillesses comme avec un air de lui faire le pied sous la lapidé !...

À propos

Le Petit Provençal fait suite à La Jeune République, fondé en 1876 par Geoffroy Velten et Jean-Baptiste Chanot. Publié à Marseille, il affirme sa place à la gauche de la ligne politique du Petit Marseillais et consacre sur plusieurs pages des rubriques importantes sur les sports (cyclisme, football, tauromachie, tennis, athlétisme, etc.). Bien qu'ayant publié en « une » l'appel du 18 juin 1940, le journal basculera dans le camp du régime de Vichy sous l’Occupation. En conséquence, il sera interdit à la Libération.

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