Extrait du journal

Le sultan est simplement vêtu du burnous blanc, chausse de babouches de cuir, couleur citron, sans aucune décoration. Il semble un peu las du long et fatigant voyage qu’je vient de faire à travers la France et dont Marseille marque pour lui le terme. Ici du moins la brise matinale venue de la mer où demain il voguera vers le Moghreb, l’accueille agréablement. Peut-être estce la première qu’il rencontre depuis qu’il voyage chez nous sous Fardent soleil de* juillet et d’août. Peut-être lui est-elle comme un premier salut de ce Moghreb où il retourne et où l'attendent certes un soleil plus brûlant, mais aussi la fraîcheur des cours blanches pleines de bruits d’eaux vives,. riantes du dessin des mosaïques, les nattes et les coussins dans les grandes pièces pleines de silence et d’ombre....