Extrait du journal

Plusieurs groupes d’assaut débouchèrent simultanément de divers points de la ligne allemande. Formés en colonnes, ils s'avancèrent en marche convergente vers le poste français qui leur avait été assigné comme objectif, soutenus dans leur progression pan un tir violent de < minnenverfer » (mortiers de tranchées). Dès qu’ils furent à bonne portée, les nôtres les accueillirent à coups de mitrailleuses. L’assaillant n’alla pas plus loin. Mais au lieu de se replier sur ses bases de départ, comme il le fait d’ordinaire dès qu’il se heurte à une résistance sérieuse, il s’accrocha au terrain, avec l’intention, sans nul doute, de reprendre l’attaque peu après. notre artillerie intervint alors pour le déloger. Elle n’y parvint pas. Avec un cran qu’il faut reconnaître et saluer, le Boche tint bon sous le marmitant. Restait un autre moyen : la contre-attaque. Elle fut décidée par le commandant du bataillon chargé de la défense du secteur....