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Le Petit Provençal, 8 février 1894

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Le Petit Provençal
8 février 1894


Extrait du journal

Il m’a paru bien las, en effet, mon Volders, mon « Jan », comme nous disons dans l'Intimité, en donnant à cette réduction flamande de son prénom, toute l’Inflexion douce d’une caresse. Il porte les visibles traces d’un surmenage qu’il est temps d’enrayer, et ses yeux disent les veilles trop prolongées, comme aussi les insomnies douloureuses. Mais après un mois de calme, il n’y paraîtra plus. Robuste est la charpente de ce champion de l’idée de justice, et en dépit de la pesante lassitude, les larges épaules du tribum portent gaillardement la tête, cette tête blonde, mous tachée de roux, au front large, aux yeux francs et limpides, assise sur un cou sanguin, dantonien, une encolure de taureau où dans la colère de grosses veines se dessinent....

À propos

Le Petit Provençal fait suite à La Jeune République, fondé en 1876 par Geoffroy Velten et Jean-Baptiste Chanot. Publié à Marseille, il affirme sa place à la gauche de la ligne politique du Petit Marseillais et consacre sur plusieurs pages des rubriques importantes sur les sports (cyclisme, football, tauromachie, tennis, athlétisme, etc.). Bien qu'ayant publié en « une » l'appel du 18 juin 1940, le journal basculera dans le camp du régime de Vichy sous l’Occupation. En conséquence, il sera interdit à la Libération.

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Données de classification
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