Extrait du journal

. ait été mis à la tête d’une équipe de cinq ou six ouvriers employés à la cons1. action d'un chemin de fer d'intérêt local. Il gagnait quarante sous par jour, plus un sou par homme de son équipe. II occupait, avec sa femme, une maison minable, étroite et basse, plus que sommairement meublée. Quelques mois plus tard, le ménagé quitta l’Auvergne pour aller s’installer à Paris, sur la butte Montmartre ; là naissait un second enfant. Puis, le père, peu après, mourut ; la mère restée seule, sans ressources, n’eut plus à compter que sur son courage pour nourrir ses petits. Laborieuse, mais sans état, elle lutta opiniâtrement. Elle fit des ménages à deux sous de l’heure ; par des prodiges d’ingéniosité et d’économie, elle parvint à nourrir la maisonnée. Quand le petit Paul fut en âge de travailler, il s’y employa avec une ardeur affectueuse, vaquant aux soins du ménage, rendant, par son activité obéissante, moins pénible le travail de la maman qui se tuait à la peine. Elle l’avait envoyé à l’école primaire communale, rue Ramey. Elle avait soin, est-ce en se privant elle-même, que le petit panier qu’il y apportait fût suffisamment gamo Appliqué et studieux, il passait son certificat d’études. Mais quand il Vut'atteint sa douzième annexe, la gêne s'étant plus cruellement encore installée au logis, il lui fallut gagner un peu de l’argent nécessaire aux besoins de la maison. Sa mère le plaça chez un graveur de la rue de Rennes pour faire des courses....