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Le Petit Provençal, 15 octobre 1918

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Le Petit Provençal
15 octobre 1918


Extrait du journal

Dans l’essai, ou plutôt dans la contrefaçon de parlementarisation et de démocratisation que le kaiser a dû se résigner à tenter, sont intervenues des réformes qui modifient de la manière la plus grave les institutions fondamentales de l’empire, notamment la suppression de l’article 9 qui interdisait à des membres du Reichstag d’être nommés secrétaires d’Etat, l’établissement de la responsabilité ministérielle, la subordination du pouvoir militaire au pouvoir civil. Guillaume II qui, abrité derrière sa caste militarisée, se croyait naguère le seul maître de l’Allemagne et qui proclamait bruyamment à tout propos l’intransigeance arrogante de son absolutisme impérial, Guillaume II s’est trouvé contraint de faire appel à la collaboration des représentants du pays et de prodiguer les plus plates avances à ce peuple qu'il a toujours tant méprisé. Et même cet appel désespéré ne semble plus pouvoir sauver son trône déjà branlant....

À propos

Le Petit Provençal fait suite à La Jeune République, fondé en 1876 par Geoffroy Velten et Jean-Baptiste Chanot. Publié à Marseille, il affirme sa place à la gauche de la ligne politique du Petit Marseillais et consacre sur plusieurs pages des rubriques importantes sur les sports (cyclisme, football, tauromachie, tennis, athlétisme, etc.). Bien qu'ayant publié en « une » l'appel du 18 juin 1940, le journal basculera dans le camp du régime de Vichy sous l’Occupation. En conséquence, il sera interdit à la Libération.

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Données de classification
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