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Le Petit Provençal, 18 avril 1928

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Le Petit Provençal
18 avril 1928


Extrait du journal

Je ne suis ni électeur, ni éligible. Si demain les femmes votaient j'irais porter mon bulletin, à la Mairie pour affirmer le droit conquis avec tant de peine et faire nombre pour le candidat se rapprochant le plus de mon opinion, masculin ou féminin. Mais jamais je j’accepterais la tâche ingrate de m’offrir en but aux suspicions, aux sarcasmes, aux calomnies. Cela ne tient pas à l’âge : mais à de vieillies tendances que je professais il V a, quarante ans comme je les professe aujourd’hui. Aussi peut-être parce que je ne sentais pas en moi cette force débordante qu’il est coupable de ne pas mettre au service d'une cause, cette puissance physique et agissante dont certains êtres sont doués et qui les désigne pour exprimer hautement les besoins de la multitude, les volontés du peuple....

À propos

Le Petit Provençal fait suite à La Jeune République, fondé en 1876 par Geoffroy Velten et Jean-Baptiste Chanot. Publié à Marseille, il affirme sa place à la gauche de la ligne politique du Petit Marseillais et consacre sur plusieurs pages des rubriques importantes sur les sports (cyclisme, football, tauromachie, tennis, athlétisme, etc.). Bien qu'ayant publié en « une » l'appel du 18 juin 1940, le journal basculera dans le camp du régime de Vichy sous l’Occupation. En conséquence, il sera interdit à la Libération.

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Données de classification
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