Extrait du journal

La petite histoire, souvent plus vraie que la grande, et qui découvre des aspects insoupçonnés de la vie des hommes et des peuples, a popularisé bien des mots qu’à tort ou à raison l’on attribue à M. Clemenceau. L’un des plus* cônis se rapporte à l’élection présidentielle qui suivit la démission de Jules Grévy. Lorsque le vieux Jurassien, éprouvant « le malheur d’avoir un gendre » dut quitter l’Elysée, les radicaux de l’époque s’employèrent activement à faire échec au candidat de l’opportunisme, qui s’appelait Jules Ferry. Deux ans plus tôt, à la nouvelle de l’échec de Lang-Son, ils l’avaient chassé de la direction des affaires, et l’on n’a pas oublié le terrible discours de Clemenceau, qui s’achevait sur ce ton d’implacable réquisitoire : « Vous êtes un accusé de haute trahison, sur lequel, si la notion de responsabilité subsiste entore dans le pays, la main de la justice ne va pas tarder à s'abattre. » La défaite de Lang-Son n’était qu’un revers de médiocre importance. La « main de la justice > ne s’abattit point sur Jules Ferry. L’autorité du

À propos

Le Petit Provençal fait suite à La Jeune République, fondé en 1876 par Geoffroy Velten et Jean-Baptiste Chanot. Publié à Marseille, il affirme sa place à la gauche de la ligne politique du Petit Marseillais et consacre sur plusieurs pages des rubriques importantes sur les sports (cyclisme, football, tauromachie, tennis, athlétisme, etc.). Bien qu'ayant publié en « une » l'appel du 18 juin 1940, le journal basculera dans le camp du régime de Vichy sous l’Occupation. En conséquence, il sera interdit à la Libération.

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