Extrait du journal

Cela ne dura pas longtemps. On mit Pildsuski au Belvédère qui est l’Elysée de là-bas ; mais la réaction s’installait aux postes essentiels, cléricale, militaire, capitaliste, avec les grands propriétaires de latifundia. Longtemps Piîdrusai lui fit échec, ce diable d'homme ne voulait rien savoir pour être un président soliveau. Il y eut une politique du Belvédère. Elle ne fut pas toujours taris reproche : patriote exalté Pildsuski ne distingua pas toujours entre le haut Jsouci d'assurer l’indépendance d’un pays que guettent toujours, rouges ou blanches, la Russie et la Prusse et un impérialisme que ne suffit pas à excuser chez ce peuple si longtemps broyé, la hantise de la grande Pologne. Le tait que celle-ci avait eu l’Ukraine, il y a quelques siècles, alors que la Russie n’était qu’un camp de hordes asiatiques, ne justifiait pas la marche sur Kiefï et sur ce point le socialisme polonais, si maltraité par nos communistes k la solde de Moscou, fit son devoir et protesta. Mais dans l'ensemble le socialisme polonais soutenait, et il avait raison, la politique du Belvédère, non seulement parce ce que de vieux liens de camaraderie unissaient ces militants à l’admirable militant qu’avait été Pildrusai, lequel dans sa seule vie eut plus d’années de prison que tous nos communistes réunis, mais encore parce que, politiques avisés, ils sentaient bien que c’était là le lieu de résistance à l’intrigue réactionnaire....