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Le Petit Provençal, 20 octobre 1897

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Le Petit Provençal
20 octobre 1897


Extrait du journal

Mais cette vieille rengaine ne laisse pas de taire impression sur beaucoup d'esprits simples. Que de fois j’ai entendu répéter cette phrase sacramentelle : « Il faut de la stabilité ministérielle pour les affaires ! » tantôt par de graves messieurs, tout de noir habillés. gantés, rasés de frais, petits personnages évidemment en leurs villes de province, tantôt dans les gares de banlieue, sur les impériales d’omnibus, où les voisins font vite connaissance, par de très modestes citoyens à coup sûr, petits employés ou minimes rentiers, très sincèrement convaincus que tout changement de ministère, que toute modification de politique jetait la perturbation dans le « monde des affaires ».Et celle affirmation m’a laissé rêveur. Je me suis creusé la tacle pour trouver le genre d’glaives qui pouvait souffrir des variations de la politique, je parle des affaires honnêtes et régulières, de l’écoulement normal de la production du pays....

À propos

Le Petit Provençal fait suite à La Jeune République, fondé en 1876 par Geoffroy Velten et Jean-Baptiste Chanot. Publié à Marseille, il affirme sa place à la gauche de la ligne politique du Petit Marseillais et consacre sur plusieurs pages des rubriques importantes sur les sports (cyclisme, football, tauromachie, tennis, athlétisme, etc.). Bien qu'ayant publié en « une » l'appel du 18 juin 1940, le journal basculera dans le camp du régime de Vichy sous l’Occupation. En conséquence, il sera interdit à la Libération.

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Données de classification
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