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Le Petit Provençal, 21 mai 1898

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Le Petit Provençal
21 mai 1898


Extrait du journal

Il est évident, en effet, que le corps électoral marseillais a su reconnaître que les candidats socialistes d’aujourd’hui, députés de demain, étaient les plus aptes à atteindre ce double but : l’évolution de la République vers les réformes nécessaires, la destruction à tout jamais de M. Méline. Et c’est dans cet esprit que nos excellents compatriotes voteront encore dimanche. Ils donneront leur confiance à ceux qu’ils ont déjà distingués comme incapables d’une compromission honteuse, comme intraitables sur toute question de politique générale. Ils sentent bien, les Marseillais, dans leur fine clairvoyance, que c’est le moment de ne laisser subsister aucune équivoque, en cette heure solennelle où tous les partis monarchiques donnent un furieux assaut à l’idée républicaine, où tous les modérés font des efforts désespérés pour enrayer la République dans sa marche vers le progrès....

À propos

Le Petit Provençal fait suite à La Jeune République, fondé en 1876 par Geoffroy Velten et Jean-Baptiste Chanot. Publié à Marseille, il affirme sa place à la gauche de la ligne politique du Petit Marseillais et consacre sur plusieurs pages des rubriques importantes sur les sports (cyclisme, football, tauromachie, tennis, athlétisme, etc.). Bien qu'ayant publié en « une » l'appel du 18 juin 1940, le journal basculera dans le camp du régime de Vichy sous l’Occupation. En conséquence, il sera interdit à la Libération.

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