Extrait du journal

Souvenirs de Castres, où Jaurès, qui y naquit, le 8 septembre 18b9, 11e passa pas seulement ses années d’enfance et d'adolescence, mais aussi où il aimait à aller passer .ses "vacances de normalien. de professeur et, de député. Là, disait-il, « on a pour soi, pour ses rêves, pour ses espérances, pour ses ambitions, toute le tendue de l’horizon, et toute la hauteur du ciel )>. Dans sa campagne de La l’dial, il mettait la. main aux travaux île la terre, il rêvait, il méditait, songeant, tout jeune encore,- à deviner les secrets que, écrivait-il à un camarade, il y avait entre la politique et, lui. Et. l'on trouve dans ses lettres d’alors des descriptions telles que celleci. que sans doute nous ne jugerions point, indignes de, Flaubert : « Je médite sur la substance, adossé à un tas de gerbes, à l’ombre d'un chêne, au penchant de la colline, pendant que les moissonneurs approchent, leurs faux des derniers épis qu’un vent léger balance au bout du champ, et que partout dans la grande plaine, les monceaux de gerbes, régulièrement disposés, imitent les tentes d’un camp endormi sous lo soleil. »...