Extrait du journal

Seulement, il l’a fait pour les riches. Les orateurs ministériels ont beau se répandre en tendresses de crocodiles sur le sort des petits et des humbles qui forme, à les en croire, le fonds de leurs préoccupations les plus chères ; ils ont beau protester de leur sollicitude pour les besoins et les souffrances du prolétariat des villes et de la démocratie des champs ; prétendre qu’ils détiennent le monopole de l’intelligente protection des misères publiques. Ce sont là paroles vaines et déclamations dont il n’est pas malaisé de démontrer l’inanité : il surgit pour cela de jeter les yeux sur la tâche accomplie par eux, depuis dix-huit mois qu’ils détiennent un pouvoir presque discrétionnaire....