Extrait du journal

d'Orsay au vaste public que lui composent les sans-filistes. Il est. en effet, assuré de ne pas être interrompu et son ministre des Postes le protégera contre les contradicteurs éventuels. On l’interpellera plus tard, quand les Chambres rentreront, et il demandera le renvoi « à la suite » des interpellations. Il ne supprime pas le régime représentatif, mais il ne lui accorde que le droit de se taire. Nous lui ferons respectueusement remarquer que depuis le 9 février. il est le maître véritable du pays. Le Parlement s’est dessaisi en sa faveur de toutes ses prérogatives. Il lui a voté le budget en bloc, et accordé les pleins pouvoirs. En' huit mois, les Chambres ont siégé six semaines. Impossible, par conséquent, de les rendre responsables de la situation actuelle. Tout se passe comme si elles n’existaient pas. A chacun ses responsabilités. Nous avons connu des présidents du Conseil qui accusaient les Assemblées de les empêcher d agir : reproches injustes, à la vérité, car ces « hommes diktat » étaient moins préoccupés d’agir que de vivre. Tel n’est point le cas de M. Doumergue, soutenu par une ma- , jouit docile, et qui a bâillonné 1 bop- , position. Si tout va bien, à lui le mérite. Si tout va mal, qu'on n’accuse ni le régime ni les élus : c’est à M. Doumergue et à ses collaborateurs que le pays demandera des comptes....