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Le Petit Provençal, 23 décembre 1897

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Le Petit Provençal
23 décembre 1897


Extrait du journal

Par une singulière coïncidence, on a, cette année, diminué de 500.000 kilos la consommation du porc pour nos troupes, alors que le paysan se plaint de la mévente des porcs. Par une autre coïncidence non moins singulière, les commandes faites à la maison Prévet avaient été mises cn adjudication à un prix limité, ce qui est parfaitement correct ; seulement. la limite était si basse que nul fournisseur sérieux ne concourut. On traita donc de gré à gré avec la maison Prévet et, en dépit des règlements qui fixent à 200.000 kilos le maximum des commandes, on lui commanda 1.240.000 kilos. Troisième coïncidence, non moins singulière que les deux autres, les mêmes conserves, faites avec des bœufs nourris eu France, valent présentement 170 francs les 100 kilos, c’est-à-dire 35 francs de moins que M. Billot ne les paye à son collègue sénateur M. Prévet....

À propos

Le Petit Provençal fait suite à La Jeune République, fondé en 1876 par Geoffroy Velten et Jean-Baptiste Chanot. Publié à Marseille, il affirme sa place à la gauche de la ligne politique du Petit Marseillais et consacre sur plusieurs pages des rubriques importantes sur les sports (cyclisme, football, tauromachie, tennis, athlétisme, etc.). Bien qu'ayant publié en « une » l'appel du 18 juin 1940, le journal basculera dans le camp du régime de Vichy sous l’Occupation. En conséquence, il sera interdit à la Libération.

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