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Le Petit Provençal, 24 février 1895

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Le Petit Provençal
24 février 1895


Extrait du journal

Les maîtres-chanteurs sont condamnés, pour la plupart; ceux que le jugement acquitte, pour prescriptif n des faits, s’en vont avec le plomb dans l’aile. C’est la dégringolade. Mais pourquoi dégringolent-ils sinon parce- qu’on les a d’abord élevés? Pourquoi dit-on tout liant : 11 y en a bien "d'autres qu’un choc des plus léger ferait également dégringoler i Mais, ce choc, c’est à qui se gardera de le provoquer. Car, dans ce délit de chantage, si souvent commis, la victime est aussi intéressée à se taire que l'exécuteur. C’est donc en vain ii io le réquisitoire a crié sur les toits : < Si quelqu'un a connaissance de quelque fait semblable, qu'il le déclare, justice sera faite ! » I.es invités! se sont dit in petto cette phrase de comédie, retenue par l'esprit parisien : Voilà le moment de nous montrer... cachons-nous!...

À propos

Le Petit Provençal fait suite à La Jeune République, fondé en 1876 par Geoffroy Velten et Jean-Baptiste Chanot. Publié à Marseille, il affirme sa place à la gauche de la ligne politique du Petit Marseillais et consacre sur plusieurs pages des rubriques importantes sur les sports (cyclisme, football, tauromachie, tennis, athlétisme, etc.). Bien qu'ayant publié en « une » l'appel du 18 juin 1940, le journal basculera dans le camp du régime de Vichy sous l’Occupation. En conséquence, il sera interdit à la Libération.

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