Extrait du journal

C’est aux Prévoyants que je dédie plus particulièrement ces lignes. Ils vont être appelés, dans leurs sociétés de secours mutuels, à élire leurs représentants au grand Conseil de la mutualité. Cette élection emprunte aux circonstances une importance considérable. Le problème des retraites ouvrières et paysannes est posé devant l’opinion : il n’est au pouvoir de personne d’en éluder la solution. Tout au [dus peut-on l’activer vu la différer : la démocratie ne permettra pas que les promesses tant de fois répétées ne soient pas enfin tenues. Los pouvoirs publics auront beau s’en défendre : il faudra bien un jour ou l'autre qu'ils se décident à regarder en face la réalité. Un trouve de l’argent pour des expéditions ruineuses, faites au profit de quelques hauts barons de la finance, du commerce et de l’industrie. Comment refuserait-on au vieillard abandonné par ses forces le morceau de pain qui consacrera son droit à la vie ?...