Extrait du journal

Le mouvement syndical qui entraîne en ce moment un assez grand nombre des agents de gestion de l’Etat, sousagents des postes, instituteurs, etc., et qui crée au ministre actuel la principale, peut-être, de ses difficultés, accroîtra, s’il aboutit, dans des proportions considérables, le nombre des travailleurs syndiqués. Mais quand on examine les statistiques, on est frappe de la lenteur avec laquelle le monde du travail s’organise dans ses associations professionnelles. C’est ainsi que le nombre des syndiqués s’élève en 1905 à 1.719.196 sur lequel il faut compter 781.344 ouvriers et 252.03G patrons, qui se répartissent, ceux-ci en 3.102 syndicats, ceux-là, en 4.625. Et si l’on rapporte le nombre des syndiqués au nombre total, soit des patrons, soit des ouvriers, on constate que 23 pour cent en moyenne des patrons ont eu recours à la loi de 1884. quant aux ouvriers, 14 51 pour cent seulement, envison un septième, font partie de syndicats. Il est vrai que dans certaines professions la proportion est plus forte. Chez les mineurs, par exemple, elle s’élève à 50 95 pour cent, un peu plus de la moitié ; l’industrie des produits chimiques accuse 25 pour cent, celle du papier 19 pour cent, les cuirs et peaux, 16 pour cent. Par contre la proportion s’abaisse pour d’autres professions....