Extrait du journal

On sait quels affreux désastres vinrent bientôt étouffer, sous leur tragique horreur, les hautes espérances des heures où l’Empire, impuissant, se uébattait contre la réprobation publique. Avant d’expirer, il avait commis son dernier crime : il avait ouvert la France à l’invasion. Puis la guerre civile avait succédé à la guerre étrangère. Quand l’une et l’autre disparurent dans des flots de sang, l’esprit de réaction s’était réinstallé dans la place. Comme en 1851, il conspirait avec le pouvoir dans la main, contre les libertés et le génie de la France. La presse, à la merci de l’état de siège, était traquée; le gouvernement était un complot perpétuel contre lui-même, et l’on savait, par expérience, quelles proscriptions attendaient les défenseurs de la démocratie si la contrerévolution l’eût emporté....