Extrait du journal

A celui-ci on a reproché d’avoir voté les quinze mille, mais son concurrent s'est bien gardé de dire qu’il ne les touchera pas : à celui-là on a fait un grief d’avoir voté la « retraite pour les morts » .— c’est ainsi que les fervents de la.C. G. T. appellent élégamment la retraite ouvrière et paysanne — alors que sous la législature de 1902 à 1906, dont il ne faisait pas partie, les députés ont constitué entre eux une société de secours mutuels, où l'Etat n’a rien à voir et grâce à laquelle moyennant un versement de 600 francs par an, jusqu’à 55 ans, il touchera à cet âcre s’il n’est ni député, ni sénateur, ni fonctionnaire, ni pensionné par ailleurs, une pension de retraite de 1.000 à 1.200 francs (ses adversaires disaient 6.000 francs) ; à cet autre, l’impôt sur le revenu a porté malheur : on a persuadé lux paysans et aux ouvriers que leurs charges fiscales en seraient accrues. En voici un quatrième auquel ses électeurs n’ont pas pardonné de n avoir pas fait voter l’abolition des Conseils de guerre ; un cinquième qui n’a pas été un commissionnaire suffisamment complaisant: il s'est occupé de la défense nationale, tandis qu'on lui demandait des bureaux de tabac....