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Le Petit Provençal, 30 novembre 1904

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Le Petit Provençal
30 novembre 1904


Extrait du journal

Il n’était douteux pour aucun de ceux qui connaissent un peu la politique que la fureur manifestée à propos des délations prétendues, dans l’armée, était de commande. Les nationalistes n’aiment dans l’armée que l’instrument grossier qu’ils prétendent trouver par elle contre la République. Au point de vue politique, elle est un tremplin et s’envelopper dans les plis du drapeau tricolore est un acte de cabotine familier et habile en même temps. Ce déguisement les dispense de tout programme. A chaque question indiscrète mettant en jeu les idées politiques, ils répondent par leur rhétorique, creuse comme un tambour et aigre comme un clairon. C’est de la musique militaire et non de la politique : le répertoire en est d’ailleurs si peu étendu que quand les affaires de prétendue délation sont venues, le nationalisme fatigué pour avoir trop soufflé dans son trombone s’est précipité sur cette pièce de résistance avec l’appétit aiguisé par un long jeûne....

À propos

Le Petit Provençal fait suite à La Jeune République, fondé en 1876 par Geoffroy Velten et Jean-Baptiste Chanot. Publié à Marseille, il affirme sa place à la gauche de la ligne politique du Petit Marseillais et consacre sur plusieurs pages des rubriques importantes sur les sports (cyclisme, football, tauromachie, tennis, athlétisme, etc.). Bien qu'ayant publié en « une » l'appel du 18 juin 1940, le journal basculera dans le camp du régime de Vichy sous l’Occupation. En conséquence, il sera interdit à la Libération.

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