Extrait du journal

Il y a des choses excellentes dans le discours que M. Poincaré a prononcé à Commercy;il y en a d’autres qui appellent nos reserves. Le début en est inspiré par un véritable esprit de gouvernement. Tout ce que dit M. Poincaré sur la nécessité d’assurer l’exécution des lois existantes, de « réprimer avec énergie les tentatives de désordre, de défendre la liberté contre l’oppression, la propriété contre la violence, le travail contre les agitations criminelles », d’« obtenir des administrations publiques le dévouement aux institutions républicaines, la fidèle observation des règles essentielles de la hiérarchie et la respect des volontés gouvernementales », tout cela est parfait et ne peut qu’être applaudi. Le gouvernement, dans un pays libre, étant l’expression de la volonté nationale, M. le ministre des finances a le droit de soutenir que « l’subordination des serviteurs de l’Etat est une révolte contre la nation ». Avis aux fonctionnaires qui se mettent au-dessus de leurs ministres et se permettent de censurer leurs actes. Nous n’avons pas besoin de rappeler à quels faits M. Poincaré fait allusion....