Extrait du journal

C’est avec un vif regret que l’on a appris à Troyes la nouvelle du prochain départ du 19* bataillon de chasseurs. Jamais il rfy avait eu de dissentiments d’aucune sorte entre nos concitoyens et les militaires qui vent nous quitter ; la plus parfaite harmonie n’avait cessé de régner entre eux. Depuis plus de douze ans, le 19* faisait partie de la population- de notre ville. Ses officiers, ses sous-officiers étaient devenus troyens. Beaucoup, parmi eux, s’étaient créé ici des liens familiaux ; tous y comptaient de nombreuses relations amicales. Et les voici brusquement forcés de quitter leur famille, leurs amis, contraints à un déménagement coûteux, pour se rendre dans une des moins agréables garnisons qui soient en France....