Extrait du journal

sciés à l’œuvre de défense républicaine à laquelle le gouvernement les avait conviés. Ils étaient modestes. Ils paraissaient quelquefois n’être gouvernementaux qu’à demi. Ils n’affectaient pas d’en |être très fiers. S’ils approuvaient le gouvernement et sa politique, c’était sans excès d’enthousiasme, souvent avec des réserves on des réticences. Visiblement beaucoup d’entre eux craignaient de n’être pas tout à fait d’accord avec l’opinion publique, ni, ce qui était plus grave pour aux, avec celle de leurs électeurs. Ils ne la bravaient pas, cette opinion ; ils tenaient, au contraire, à la ménager. Le plus bel exemple de cette condescendance du candidat pour ses électeurs a été donné par M. Jules Siegfried, à qui d’ailleurs cela n’a pas réussi. Mais le cas de M. Siegfried, pour être plus saisissant que les autres, n’est pas isolé. Dans un bon nombre de circulaires électorales, émanes de candidats ministériels, on a pu remarquer des préoccupations semblable» à celles que l’an rien »eoaieur de la Soine-lnférieure à laissées paraître en toute simplicité.On peut conclure de là que la réélection de beaucoup de sénateurs ministériels est notablement moins ministérielle qu’on pourrait le croire, en se reportant aux votes des élus....