Extrait du journal

né restent sans profit ; il faut, pour qu’u ne conversation y soit féconde, qu’elle porte sur un point précis. Je vois donc l’utilité que peuvent offrir telle entente commerciale, industrielle, coloniale, tel congrès de savants, d’artistes, discutant, en toute franchise réciproque, un pro gramme quelconque, fixé ou esquissé d’avance. Mais, par des voyages comme celui de nos étudiants, prétendre créer, pour je ne sais quel idéal amorphe, une sympathie à vide, c’est duperie et niai serie. Bien plus, de telles manifestations, par leur caractère insolite, accentuent et dans cette mesure aggravent donc, au fond, l’état de malaise international qu’elles voudraient corriger. Malgré leur sincérité, elles sonnent faux, et nous rappellent la fêlure Ainsi, ami de la paix et de la concorde, je ne critique pas du tout les intentions élevées et même généreuses qui ont inspiré le voyage de nos étudiants à Berlin. Mais justement, plus élevés et plus généreux sont les desseins qu’on essaye de servir par des moyens aussi peu appropriés, plus fri vole et plus vaine apparaît, au regard du bon sens, cette politique de trains de plaisir. Jean CHANTAVOTNE....