Extrait du journal

nous sommes Intransigeants, on les con naît ; nous voulons l’ordre, l’ordre fondé sur la raison et sur la loi ; mais frapper le commerce et l’industrie, c’est tarir les sources mêmes de la prospérité nationale. Aucun parti ne peut s’y prêter ; il n’y a aucun libéralisme, il n’y a que de la fai blesse à tolérer l’injure grave faite aux intérêts privés ou publics par un esprit de violence qui s’accompagne de lâcheté. Le pays demande avec force qu’on le dé barrasse de ces formes honteuses de l’a narchie, qui troublent notre état social ; c’est déjà trop qu’il ait fallu trouver ou faire revivre un nom pour désigner ce fait nouveau, le « sabotage ». La dignité ouvrière est intéressée à ce qu’on en finis se avec cette plaie. Le parti radical et ra dical-socialiste ne trouvera excessive au cune des actions 'légales qui pourront être exercées contre des criminels de droit commun ; nous étendons cette réprobation à tous ceux qui prêchent ouvertement la destruction ou l’affaiblissement des ins titutions nécessaires à la France. Le congrès de 1911 est resté fidèle aux traditions démocratiques de notre parti. Son vote en faveur des cheminots, son vote sur la question de la vie chère en té moignent. Jamais nos débats n’avaient été moins passionnés. Ce que le congrès a essayé do traduire, ce sont les sentiments de l’im mense majorité de la population, de celle qui travaille silencieusement. Dans les questions qui touchent à l’honneur de la France, il a exprimé son sentiment avec un patriotisme d’autant plus sûr qu’il est réfléchi et veut garder sa pudeur ; la le çon qu’il laisse, c’est que le pays est las de la politique de violence et de suren chère ; il veut des réformes, il veut aussi dans les affaires publiques du travail, de la sagesse et, au sens le plus élevé de oe mot, de la probité....