Extrait du journal
dant guère autre chose que de vivre en bonne intelligence avec 'la municipalité pour qu’il n’ait pas à intervenir. Avec le recteur, il n’en est pas tout à fait de même. N’ayant pas autre chose à faire qu’à s’occuper du personnel du corps enseignant, le recteur ne peut manquer de lui faire sentir son autorité, sans beau coup se soucier des municipalités avec lesquelles il n’a rien à voir et dont il peut se moquer s’il lui plaît. Il s’en suit donc que l’instituteur au rait, en réalité, moins d’indépendance réelle s’il relevait des recteurs, que s’il relevait des préfets. Ce que l’on craint, et non sans raison, avec la nomination par les préfets, c’est que les candidats ou députés qui sont bien en cour à la préfecture ou au ministère n’usent de leur influence pour transfor mer, pendant les périodes électorales, les instituteurs en agents électoraux, et que leur avancement ou leur disgrâce ne ré sulte des services qu’ils auront rendus. C’est là sans doute ce qu’il faudrait em pêcher. Mais rien ne prouve que les rec teurs n’agiraient pas comme les préfets à cet égard, et que de plus ils n’exigeraient pas des instituteurs qu’ils servissent soit tel ou tel parti politique, soit telle ou telle secte religieuse à laquelle appartient le rectenr par ses opinions et ses relations. En définitive la solution adoptée n’est peut être pas la plus mauvaise pour les instituteurs, et c’est peut être après tout celle qui leur offre le plus d’indépendance et de sécurité relatives. Cette solution, il n’est pas besoin de le dire, n’est pas la bonne, parce qu’il n’y en a qu’une bonne : le choix de l’institu teur par la commune. C’est, en effet, aux parents à choisir l’instituteur qui sera chargé de donner l’instruction à leurs enfants, puisque c’est eux, en définitive, qui le paient, et puis qu’ils ont bien, après tout, autant de droit sur leurs enfants, alors même qu’ils n’au raient qu’un droit de tutelle, que le préfet ou que le recteur, que l’Etat vu que l’Uni versité.," Üms....
À propos
Fondé en 1881, Le Petit Troyen s'est d'abord défini comme un petit quotidien républicain radical. Son propriétaire, l'homme politique Gaston Arbouin, assume la direction politique de la feuille jusqu'à sa mort en 1907. Favorable au régime de Vichy, le journal sera interdit en 1944.
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