Extrait du journal

voient, en venant au repos, des hommes jeunes et valides, pii ne sont jamais allés au feu, occuper à l’arrière tous les emplois. A côté de la bonne utilisation de nos effectifs, il est nécessaire, de la part du gouvernement, d’obtenir de nos alliés la mise en commun de toutes leurs for ces, comme cela a été fait pour le ma tériel, les munitions et l’argent. Un conseil supérieur les alliés de vrait pouvoir puiser dans le réservoir d’hommes mis à sa disposition et les répartir sur les différents fronts, suivant les exigences de l’attaque ou de la dé fense. Un pays ne doit pas supporter seul tout le poids de la lutte et appeler tou jours de nouveaux contingents, qui se raient puisés parmi les malingres et les malades, tant que ses alliés ont encore dans leurs dépôts des hommes entraî nés, solides et vigoureux. Bonne utilisation de nos effectifs, pro portionnalité des sacrifices par une co opération en hommes encore plus large de nos alliés ; ce sont là les deux points qui doivent attirer plus spécialement l’attention du gouvernement. Ainsi, >’ar mée y gagnera en force, et l’activité économique du pays, qui a pu renaître malgré les sacrifices qu’il s’est imposés, ne faiblira pas. Dans cette guerre d’usure, il ne faut pas oublier l’importance de la reprise des affaires. Après la guerre, la France doit rester sur le terrain économique, comme elle l’est sur le terrain militaire, à la tête de toutes les nations. Ne pas songer, dès maintenant à l’après-guerre, négliger l’activité indus trielle, commerciale, agricole, no rien faire pour la soutenir, ce serait là une faute qui pèserait lourdement sur ceux qui n’auraient pas su l’éviter. — Henry PATE, ( _ _ Député de la Seine....