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Le Petit Troyen, 17 juillet 1939

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Le Petit Troyen
17 juillet 1939


Extrait du journal

Les pourparlers engagés entre la Russie, la Grande-Bretagne et la France ont repris hier soir et chacun souhaite, dans les pays qui se sont ligués pour la défense de la Paix, qu’ils aboutissent maintenant le plus tôt possible. Les négociations qui, en fait, se dé roulent davantage sur le plan politique et diplomatique que sur le plan mili taire, n'en doivent pas moins faire état des deux aspects de la question, l'as pect militaire étant la conséquence de l’accord diplomatique. Le champ de ces négociations n'est donc pas restreint. S'il est permis d'éprouver quelque déception de la lenteur des pourpar lers, il faut considérer cependant que les problèmes envisagés sont extrême ment complexes, et que nous manquons, bien entendu, des éléments permettant de mesurer l'ampleur des difficultés rencontrées par les négociateurs. La situation dans laquelle se trouve placée la Pologne est au premier plan des préoccupations et il semblerait que, vue seulement sous cet angle, la solution recherchée n'est pas malaisée à trouver puisqu’il s’agit d’apporter la garantie des puissances démocratiques et pacifiques à un pays courageux qui, précisément s’est déclaré résolu, par tous les moyens, à défendre son indé pendance. Mais la Pologne n’est pas seule en cause. Le problème est compliqué du voi sinage de petits pays qui longent la mer Baltique, les pays Baltes — sorte de bande stratégique entre l'Allemagne et la Russie — dont la situation est tout-à-fait particulière, et à qui l’Alle magne, contre des avantages d’ordre politique, a accordé une garantie de non-agression. M. Munters, premier ministre de Lettonie a fait connaître sans ambi guité la position de ces Etats : « Pour des raisons évidentes, a-t-il déclaré, les Etats baltes ne sont pas à même de conclure des alliances avec les grandes puissances ; et, après l'impossibilité dans laquelle s’est montrée la Société des Nations de sauvegarder efficace ment la sécurité de plusieurs de ses membres, il ne reste aux Etats baltes d'autre ressource qu’une stricte neu...

À propos

Fondé en 1881, Le Petit Troyen s'est d'abord défini comme un petit quotidien républicain radical. Son propriétaire, l'homme politique Gaston Arbouin, assume la direction politique de la feuille jusqu'à sa mort en 1907. Favorable au régime de Vichy, le journal sera interdit en 1944.

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